Emmanuelle DEFIVE

Emmanuelle DEFIVE – Géoarchéologie des têtes de bassin de la Loire et de l’Allier.

Maître de Conférences – Université Blaise Pascal, Clermont 2

Equipe « Vitesse de l’érosion »

Comment reconstituer l’environnement et les interactions homme/milieu à l’échelle des 15 à 20 derniers millénaires dans les têtes de bassin de la Loire et de l’Allier.

Les têtes de bassin de la Loire et de l’Allier recèlent des dépôts sédimentaires s’échelonnant du Pléistocène supérieur à l’actuel. La plus grande partie de cette période a été marquée par la rudesse des climats de la dernière glaciation, avant l’amélioration climatique des 15 derniers milliers d’années.

Emmanuelle Defive nous montre dans ce reportage comment l’étude de ces archives sédimentaires (ici à l’échelle des temps historiques) permet aux scientifiques de reconstituer les modifications environnementales (variations climatiques, modifications des milieux liées à l’homme) durant cette période jusqu’à nos jours. Elle s’appuie pour cela aussi sur l’étude des vestiges archéologiques et des archives historiques qui témoignent de l’aménagement anthropiques (par l’homme) des bassins versants.

Cette étude doit intéresser les gestionnaires du bassin, l’approche paléo-environnementale et géoarchéologique doit aussi nourrir une réflexion prospective en lien avec les modifications climatiques en cours. C’est aussi un patrimoine historique, qui intéresse élus, collectivités locales et habitants, que l’on valorise par le biais de cette étude pluridisciplinaire qui devrait éclairer les relations homme/milieu à l‘échelle historique au moins et si possible à celle du Tardiglaciaire et de l’Holocène.

Zone d’étude actuelle : Haut bassin de la Loire et massif du Mézenc, des fenêtres comparatives seront envisagées pour la suite au sein du bassin Loire-Allier.

Principales publications

Résumé

«L’émergence du paysage volcanique en Occident semble corollaire de l’apparition des termes de volcan et de paysage, à partir de la Renaissance et elle se cristallise à la fin du XVIIIe et du XIXe siècles, à la faveur du nouveau débat scientifique sur le volcanisme et de l’esthétique du sublime. On saisit mieux les enjeux de cette invention moderne des paysages volcaniques en les mettant en perspective avec leur appréhension à d’autres époques et dans d’autres cultures. Tributaire d’une relation intime au pays observé et vécu, l’esthétique du paysage volcanique, nécessairement «impure», oblige à examiner, au-delà des filtres symboliques et rhétoriques, des pratiques culturelles concrètes. Pluridisciplinaire, ce volume associe des points de vue de littéraires, d’historiens d’art, de géographes et de sociologues.»